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« Les 7/8ème de l’iceberg » – Atila Biro

titre : « Les 7/8ème de l’iceberg »
artiste : Atila Biro
dimensions : 162 x 130 cm
technique : Huile sur toile
spécificités : signée en bas à droite et datée 72.

Produit épuisé

Atila Biro – (1944-1987)

Architecte de formation, plasticien de vocation, Atila fut véritablement obsédé par l’intégration des arts plastiques dans la ville et de la couleur dans l’espace urbain. En témoignent ces nombreuses commandes publiques, dont la 1ière fut un mur du Parvis de la Défense dont la surface atteignait 50 m². Concepteur infatigable il s’attaque à tous les médiums plastiques inventant pour chacun des procédés qui visent à l’effet, à l’expression, à l’émotion : petits cuivres gravés subtilement de noirs veloutés, monotypes fantasques et virtuoses. Aquarelles dont la couleur se dilue dans l’épaisseur du papier chiffon de manière hasardeuse, grandes huiles balayées de purs arcs-en-ciel. Son inspiration onirique s’appuie sur les grands aînés du siècle : Klee, Léger, Chagall ou Picasso. Il a aussi regardé les guerriers hiératiques des bas-reliefs assyriens et l’art antique du Proche-Orient. Mais ses singulières figures, issues de ses rêves ou de ses cauchemars impriment notre imagination à la vitesse fulgurante que le geste du peintre sait donner à sa brosse. Une partie considérable de l’énergie d’Atila a été consacrée à la cinquantaine de commandes publiques qui lui ont été passées à partir de 1968 (Zeldegen, Belgique). Peintures « classiques » sur toiles à châssis ou marouflées sur panneaux, peintures émaillées sur panneaux métal, fresques, compositions aux traits, peintures sur stratifié, animations colorées, mosaïques, hauts reliefs en béton, sculptures. Son atelier était peuplé de maquettes légères en carton découpé en liaison avec les projets en cours.

On peut citer particulièrement : - la conception du mur en lave émaillée de 11 m de longueur, Parvis de la Défense - le décor des cabines de 1ières classe Airbus pour Air France (peinture sur stratifié) - le plafond du centre commercial, Forum des Halles, Paris 1978 - les murs de la salle de réception de l’ambassade de France à Bahreïn.

Principales collections publiques :

France : Musée d’Art moderne Lille – Villeneuve d’Ascq, Musée d’art contemporain Dunkerque, Musée des Beaux-Arts Calais, Musée de Tessé Le Mans, Musée des Beaux-Arts Lyon, Musée des Beaux-Arts et Bibliothèque Municipale d’Angers. Belgique : Musée des Beaux-Arts de Mons, Musée des Beaux-Arts d’Ostende, Musée d’Ixelles Bruxelles. Allemagne : Landesmuseum Oldenburg, Collections de l’Etat bavarois à Munich. Hongrie : Musée des Beaux-Arts de Budapest, Magyar Nemzeti Galéria (Galerie nationale hongroise) Les   gravures

Atila a réalisé une petites centaine de gravures sur cuivre réparties sur deux périodes principales de production, les années 1964-1966 et 1980-81. Pour un artiste de la couleur, ces eaux-fortes aux noirs profonds semblent paradoxales. Elles témoignent de l’imagination surréaliste de l’artiste pour la 1ière période ; pour le début des années 80, l’imaginaire d’Atila est nourri des minotaures de Picasso et des mythologies orientales.

Les   aquarelles

Le papier chiffon et le séchage de l’aquarelle en plein air font partie de l’arsenal technique qu’Atila utilise pour recréer les spectres qui peuplent son imaginaire. « Nous étions une nouvelle fois installés dans le midi au lac de Saint-Cassien, l’endroit le plus approprié qu’Atila ait trouvé pour réaliser des aquarelles, surtout parce qu’on y trouvait étonnamment une baignoire au fond du jardin, ce qui lui permettait de faire tremper toute la nuit ses papier avant de les utiliser le lendemain. Quand il avait fini son aquarelle, il devait faire sécher les papiers au soleil de la garrigue, bien à plat et sans mistral, pour que l’aquarelle se fixe sans coulure (…) Dans ces moments, il était toujours très excité, car tout dépendait des aléas du temps et de préparatifs matériels très longs. » Extrait des entretiens entre J-P Arnaud et Lila Atila-Biro

Les   huiles

Technique picturale d’Atila « Les couleurs jouent manifestement le tout premier rôle. Les critiques qui lui ont rendu service dans son atelier de Nanterre ont évoqué cette table couverte d’une centaine de bols de peinture, bien alignés, chacun avec une nuance légèrement distincte. Il lui fallait même recourir a des assistants pour tourner régulièrement les liquides et éviter qu’ils ne sèchent (…) L’utilisation simultanée sur la largeur d’une même brosse de plusieurs teintes, lui permettait, à partir du milieu des années 70, ces glissandos colorés si caractéristiques de sa manière. (…) Avant de peindre, il passait beaucoup de temps à préparer ses brosses, qui pouvaient faire jusqu’à 80 cm de large, pour les plus grandes : il imprégnait chacune de diverses gammes de couleurs, mises dans un certain ordre, de manière à travailler sans palette. Ainsi, il disposait d’un instrument formidable, mais il fallait le manier avec une extrême dextérité. Tout ensuite allait nécessairement très vite. »

Information complémentaire

Dimensions 130 x 162 cm